CHAMPIONNAT DU MONDE – Les Bleus sont tombés sur plus forts qu’eux. Privés de titre mondial depuis 2017, les handballeurs de l’équipe de France ont été battus en finale de la compétition, dimanche soir, à la Tele2 Arena de Stockholm, par le Danemark (29-34). Menés tout au long de la finale, les hommes de Guillaume Gille n’ont jamais réussi à revenir sur les Danois. Une déception.
Si ce France-Danemark en finale était perçu comme un véritable combat de titans, celui-ci a bien eu lieu dans la Tele2 Arena de Stockholm pour la clôture de ce Championnat du monde 2023. Et à la fin, le Danemark, double champion du monde en titre, a remporté une troisième couronne consécutive grâce à une maîtrise collective plus évidente sur l’ensemble de la partie (29-34).
Depuis 1993 et sa défaite lors de la première finale de Championnat du monde de son histoire, l’équipe de France n’avait plus connu la sensation de terminer vice-championne du monde. Très rapidement mené au score et spectateur d’un début de rencontre tonitruant chez les Scandinaves, le collectif tricolore n’a pas pu aller chercher un septième titre mondial à accrocher à son palmarès. Blessé, Nikola Karabatic ne récoltera pas de onzième médaille d’or au cours de sa carrière pour devenir le handballeur le plus titré de l’histoire. Mais qu’on se le dise : ce Danemark fait un très beau champion.
Les Bleus toujours derrière au score
Quand un champion olympique rencontre un double champion du monde, il y a fort à parier que le spectacle soit au rendez-vous. D’entrée, le Danemark a fait honneur à son statut et ne s’est pas senti intimidé par les Bleus. En l’espace des quatre premières minutes, les Danois ont trouvé six fois le chemin des filets d’un Vincent Gérard impuissant devant l’impulsion stratosphérique d’un Simon Pytlick (6 buts sur 9 tentatives en première période) ou Mathias Gidsel (4 sur 7).
De l’autre côté du parquet, Nicklas Landin s’est également mis en scène très rapidement pour remporter son duel psychologique avec Kentin Mahé au jet de sept mètres, puis Nedim Remili et Luka Karabatic. Menée 14-10, la France s’est progressivement remise en selle grâce à l’impact retrouvé de Nedim Remili (5 sur 7).
À la pause, le groupe emmené par Guillaume Gille n’a plus compté qu’un but de retard et tout semblait encore jouable. Dika Mem a égalisé à (31e, 16-16), puis Elohim Prandi a récidivé (33e, 17-17). Mais en fin de compte, les Bleus n’ont jamais mené au score de tout le match. Forcément, le Danemark a profité de cet avantage psychologique et a démontré son savoir-faire technique avec 27 buts sur 34 inscrits par leur base arrière.
Meilleur buteur de cette finale avec dix réalisations, Rasmus Lauge Schmidt a éclaboussé la deuxième période de son inventivité offensive pour faire définitivement capituler une France prise de vitesse. En guise de bourreau, Kevin Møller a sorti le jet de sept mètres de Melvyn Richardson, pourtant en réussite dans ce domaine (4 sur 5). Pour la troisième fois de son histoire, le Danemark est champion du monde. Et à la vue de sa prestation du soir, c’est très loin d’être une anomalie.
Source: Euro Sport
