Dix soldats ont été tués dans des combats avec des rebelles Houthis, malgré des efforts diplomatiques déployés par l’Arabie saoudite et l’Iran, qui soutiennent des parties opposées dans la guerre au Yémen après près de dix ans de conflit.
De nouveaux combats contre les rebelles Houthis au Yémen ont fait dix morts parmi les soldats, ont indiqué mercredi 22 mars des sources militaires à l’AFP, malgré les efforts diplomatiques pour mettre fin au conflit qui dure depuis 2014.
Les affrontements ont eu lieu dans la province pétrolière de Marib, dernier fief du pouvoir dans le Nord et théâtre de combats sporadiques, même pendant une trêve des hostilités en vigueur depuis avril dernier.
Arabie saoudite vs Iran
Les rebelles Houthis soutenus par l’Iran ont attaqué une zone montagneuse et renforcent leurs effectifs dans la région, ont indiqué deux sources militaires à l’AFP. “Les Houthis ont lancé une attaque sur les collines surplombant le district de Harib, au sud de Marib, et ont avancé sur ce front, provoquant le déplacement de dizaines de familles”, a déclaré l’une des sources, s’exprimant sous couvert d’anonymat.
“Au moins 10 soldats ont été tués, ainsi qu’un nombre indéterminé” de combattants parmi les forces adverses, a ajouté la source dans ses propos confirmés par un deuxième officier militaire.
Les combats interviennent un mois après la mort d’au moins quatre soldats dans le même secteur, et alors que l’Arabie saoudite et l’Iran, qui soutiennent des parties opposées dans cette guerre, ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques, donnant une lueur d’espoir aux Yéménites après près de 10 de conflit.
Négociations
Aussi, l’ONU a annoncé lundi un accord conclu en Suisse entre le gouvernement et les rebelles sur un échange de plus de 880 prisonniers, invitant les deux parties à poursuivre les négociations.
L’échange de prisonniers est une bonne nouvelle pour des centaines de familles yéménites, mais “beaucoup reste à faire” pour mettre fin au conflit au Yémen, avait alors prévenu l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg.
Mais la dynamique régionale actuelle et les “efforts diplomatiques sérieux entrepris à différents niveaux” pourraient aider à avancer dans cette direction, avait-il ajouté.
Dans ce même contexte de rapprochement entre les deux poids lourds de la région, qui ont annoncé le 10 mars leur décision de rétablir leurs relations diplomatiques, l’ONU a annoncé lundi un accord conclu en Suisse entre le gouvernement et les rebelles sur un échange de plus de 880 prisonniers, invitant les deux parties à poursuivre les négociations.
“Je suis heureux d’annoncer que les deux parties ont approuvé un plan visant à libérer 887 détenus”, s’est félicité lundi l’envoyé de l’ONU pour le Yémen, Hans Grundberg, à l’issue de dix jours de discussions organisées sous l’égide des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
“Efforts diplomatiques sérieux”
Les participants ont “convenu de se réunir à nouveaux à la mi-mai pour discuter d’un nouvel échange de prisonniers”, a-t-il ajouté, précisant que “l’échange aurait lieu dans trois semaines”.
L’échange de prisonniers est une bonne nouvelle pour des centaines de familles yéménites, mais “beaucoup reste à faire” pour mettre fin au conflit au Yémen, avait-il toutefois prévenu.
Mais la dynamique régionale actuelle et les “efforts diplomatiques sérieux entrepris à différents niveaux” pourraient aider à avancer dans cette direction, avait-il ajouté.
La guerre civile déclenchée en 2014 a fait, selon l’ONU, des centaines de milliers de morts, des millions de déplacés, et plongé les deux tiers de la population dans le besoin d’aide, avec une situation proche d’une famine à grande échelle.
Un cessez-le-feu négocié par l’ONU, entré en vigueur en avril 2022, a considérablement réduit les hostilités. Il a expiré en octobre, les belligérants n’étant pas parvenus à un accord permettant de le reconduire, mais les combats restent relativement rares.
Source: France24